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Les avocats doivent également se profiler sur les réseaux numériques

A l’occasion de la Semaine de l’Avocat que L’Ordre des Avocats Vaudois organise dès le vendredi 18 septembre à Lausanne dans le but de mieux présenter la profession d’avocat au public, le Bâtonnier de l’Ordre regrettait récemment dans le journal 24 Heures que les avocats ne fussent guère actifs dans la promotion de leurs activités et de leurs cabinets.


Tout n’est cependant pas perdu si l’avocat accepte d’utiliser les moyens de communication que le virage numérique a mis à sa disposition. Profession libérale par excellence, le métier d’avocat est, il est vrai, encore empreint de la réserve qui sied à ce type de profession. Jusqu’à peu, tout avocat qui se respecte considérait qu’il n’était pas compatible avec la dignité de la profession de faire la publicité. Même si la a loi fédérale sur la libre circulation des avocats permet depuis plusieurs années une telle publicité, il faut bien constater que la quasi-totalité des avocats s’y refusent encore.


Nous pensons que cette posture – certes parfaitement honorable – porte préjudicie à la profession. L’avocat est en effet de plus en plus confronté à toutes sortes de prestataires de services juridiques tels que les fiduciaires, les banques, les assurances ou encore des indépendants ne portant pas le titre d’avocat, qui eux, ne se privent pas de vanter leurs services au moyen de la publicité et diluent la présence et l’utilité de l’avocat dans notre société.


Sans tomber dans les excès que l’on peut voir aux Etats-Unis par exemple, les avocats suisses auraient avantage à mieux ou tout simplement utiliser les moyens numériques pour se profiler et rendre mieux lisibles les atouts dont ils disposent face à leurs concurrents. Outre qu’ils sont les mieux formés, qu’ils sont les plus rompus aux négociations et aux causes délicates, les avocats sont en effet les seuls à pouvoir représenter les justiciables devant l’ensemble des tribunaux en Suisse. Ils sont en outre les seuls à voir leurs activités judiciaires soumises au secret professionnel de l’avocat, seul secret professionnel de nature absolue et non négociable.


Les moyens numériques mis à disposition par internet se sont considérablement développés ces dernières années et constituent maintenant le lieu indispensable où chaque profession doit être présente pour démontrer ses avantages concurrentiels. Ainsi, le site internet est devenu le passage obligé de toute étude d’avocat. Le site internet de l’avocat doit ainsi parler un langage compréhensible par les clients et par le grand public. Il doit montrer clairement quelles sont les compétences et les spécialisations de l’avocat. Mais il doit être davantage qu’une simple vitrine, même bien conçue. Il doit être la plateforme de départ d’une véritable stratégie numérique. Pour ce faire, le recours aux réseaux sociaux et l’utilisation de référencements et d’un langage numériquement compatible est indispensable. L’avocat fera ainsi coup double : non seulement ses compétences seront plus visibles, mais il démontrera également son ouverture au monde actuel et sa capacité à y évoluer en phase avec les préoccupations de ses clients.

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